I – CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La lutte contre le terrorisme violent est une préoccupation majeure pour de nombreux pays dans le monde, y compris la Côte d’Ivoire. En effet, quelques années en arrière, le pays a fait face à des attaques terroristes contre les forces de défense et de sécurité, les sites touristiques et des tentatives d’attaques le long des frontières avec le Burkina Faso et le Mali. Ces incidents témoignent de la volonté d’expansion du spectre de l’extrémisme violent dans le pays. La Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali partagent des frontières communes. Ces frontières sont caractérisées par une situation socioculturelle et économique quasi-identique. Ce sont les mêmes communautés qui vivent en général de part et d’autre. Les déplacements de personnes sont en conséquence difficilement contrôlables. Cette situation est favorable à la pratique de certaines activités illicites transfrontalières, à l’implantation des groupes extrémistes et de trafiquants de tous ordres.
Pour faire face à cette situation, la Côte d’Ivoire a développé une réponse intégrée et pluridisciplinaire. Il s’agit notamment du renforcement des mesures de sécurité aux frontières pour empêcher l’infiltration des groupes djihadistes, de la formation des forces de défense, de la modernisation et du renforcement des équipements militaires et de renseignement.
Ainsi, Sur la période 2020-2022, les programmes emplois du Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique (MPJIPSC) ont permis de mobiliser plus de 228 000 opportunités de Formations de Reconversion et de Requalification (FRR), d’apprentissage, de stages et d’emplois et de financement de projets pour les jeunes et à octroyer des subventions au titre du Fonds d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (FASI) à plus de 137 000 acteurs du secteur informel dans le cadre de la lutte contre la COVID.
Aussi, dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent, le Gouvernement ivoirien a décidé, en plus des mesures sécuritaires qui permettent à ce jour de préserver la paix et la sécurité, de mettre en œuvre le PLFZFN, notamment dans les régions du Bounkani, du Tchologo, du Poro, de la Bagoué, du Folon et du Kabadougou. Les projets menés à ce propos portent, notamment sur l’éducation, la santé, l’accès à l’électricité et à l’eau potable, l’entretien routier, l’insertion professionnelle et emploi des jeunes, le service civique, etc.
Par conséquent, un an et demi après le démarrage effectif du programme, il s’avère nécessaire, au regard des réalités socio-économiques des régions ciblées, de réaliser l’étude d’évaluation à mi-parcours de ce programme. Cette étude combinera deux (2) autres exercices que sont la cartographie des acteurs et des interventions et un autre exercice préparatoire à l’étude d’évaluation d’impact de cette composante où il sera question de proposer un manuel d’évaluation d’impact.
Le présent avis à manifestation d’intérêt est publié à l’effet d’établir une liste restreinte de cabinets en vue d’en sélectionner un pour la réalisation de la mission.
II – OBJECTIF DE LA MISSION
L’objectif visé à travers la réalisation de cette étude est de fournir un ensemble d’informations qui permettront d’apprécier la pertinence des dispositifs mis en œuvre, leur cohérence avec les interventions des autres acteurs, les résultats obtenus au regard des objectifs fixés en termes d’efficacité et de durabilité. Cette étude se propose également de réaliser dans un premier temps la cartographie des acteurs et de terminer par la proposition d’un manuel d’évaluation d’impact en prélude à la réalisation de l’étude d’évaluation d’impact de cette composante.
Les objectifs spécifiques de la mission sont détaillés dans les TDR de la mission qui peuvent être sollicités par mail au adresses ci-dessous mentionnées.
III – LIVRABLES ATTENDUS
Le consultant fournira :
Livrable 1 : Note de cadrage ;
Livrable 2 : Rapport sur la cartographie des acteurs et des interventions ;
Livrable 3 : Rapport d’analyse des questions évaluatives à mi-parcours ;
Livrables 4 : Rapport d’atelier détaillé avec les orientations/recommandations qui faciliterons ainsi l’élaboration des TDR de la future évaluation d’impact ;
Livrable 5 : Rapport final de l’étude en versions imprimée et électronique
IV – CALENDRIER D’EXÉCUTION
La période indicative de réalisation de l’étude est de six (6) mois. Le plan de travail sera établi en accord entre le Ministère et le cabinet. Le rapport définitif de l’étude d’évaluation (en français) devra être disponible en versions imprimée et électronique au plus tard 10 jours après la remise du draft de rapport.
V – PROFIL DU CABINET
Pour la réalisation de cette mission, le cabinet devra avoir une expérience dans les domaines du conseil, l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA) et la conduite de projet similaires dans les administrations publiques. Il doit avoir une expérience dans la conduite d’études d’évaluations de programmes, notamment, dans le secteur de l’emploi et de la formation ainsi qu’une connaissance fine du contexte ivoirien et notamment dans les zones du nord. Par ailleurs, le cabinet devra mettre à disposition les compétences suivantes :
- Un (1) chef de mission ayant un niveau minimum de BAC+ 5 en ingénierie de la formation, sciences de l’éducation, économie, gestion, ressources humaines ou tout autre diplôme équivalent, avec une expérience d’au moins 10 ans dans le domaine des études, du conseil en matière d’évaluation des politiques publiques. Il doit avoir exécuté, en tant que chef de mission, au minimum trois missions similaires ;
- Une (1) expert thématique sur l’insertion professionnelle, ayant un niveau minimum de BAC+ 5 en science sociale ou diplôme équivalent, avec une expérience d’au moins 10 ans dans le domaine de la formation professionnelle et l’emploi. Il doit avoir exécuté au minimum trois missions similaires ;
- Un (1) expert en dispositif de S&E et collecte de données ayant un niveau minimum de BAC+ 5 en en statistiques, économie ou diplôme équivalent, avec une expérience d’au moins 10 ans dans la conduite d’évaluation. Il doit avoir exécuté au minimum trois missions d’évaluation ou d’audit technique de programme/projet ;
VI – CONSTITUTION ET DEPOT DES DOSSIERS DE MANIFESTATION D’INTERETS
Les candidats éligibles et intéressés sont invités à soumettre un dossier de manifestation d’intérêts comportant les informations pertinentes indiquant qu’ils disposent d’expériences pertinentes pour exécuter la mission : présentation de la structure et de ses références/expériences détaillées concernant l’exécution de missions similaires y compris attestations de bonne exécution des missions réalisées.
Pour chaque mission similaire réalisée, le soumissionnaire devra fournir les informations sures :
- la description de la mission et les prestations exécutées ;
- les références du commanditaire de la mission (Client) ;
Les manifestations d’intérêts doivent être rédigées en français et adressées au Coordonnateur du BCP-Emploi au plus tard le vendredi 12 juillet 2024 à 10 heures, sous pli fermé, en cinq (5) exemplaires (1 original + 4 copies) portant la souscription : « Manifestation d’intérêt pour le recrutement d’un cabinet pour la réalisation de l’étude d’évaluation à mi-parcours de la composante insertion professionnelle et emploi des jeunes du programme de lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du nord » et déposées à l’adresse géographique indiquée ci-après :
Secrétariat du Bureau de Coordination des Programmes Emploi (BCP-Emploi)
Abidjan – Cocody II Plateaux Vallon, derrière la Pharmacie Saint Gil, lot 2334, ilot 202, Tél : 27 22 54 95 30 / 27 22 54 95 30
Par ailleurs, les cabinets qui le désirent peuvent transmettre leur manifestation d’intérêt par mail à l’adresse suivante appeldoffres@bcpemploici.org avec copie à camon@bcpemploici.org / skartia@bcpemploici.org / moum@bcpemploici.org livhonse24@gmail.com
L’ouverture des plis aura lieu le même jour vendredi 12 juillet 2024 à 11 heures précises, au lieu indiqué ci-dessus.
Les dossiers de manifestations d’intérêts reçus physiquement feront l’objet d’un enregistrement sur la fiche de réception ouverte à cet effet au Secrétariat du BCP-Emploi.
VII – PROCEDURE ET METHODE DE SELECTION
Le Consultant sera recruté suivant la méthode de Sélection Fondée sur la Qualité et le Coût (SFQC) conformément aux Directives pour la Passation des Marchés financés par l'AFD dans les États étrangers et à l’Ordonnance N°2019-679 du 24 juillet 2019 portant code des marchés Publics.
Les candidats intéressés peuvent obtenir les TDR de la mission, à l’adresse mentionnée ci-dessus, les jours ouvrables de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 heures ou par mail aux adresses suivantes : appeldoffres@bcpemploici.org avec copie à camon@bcpemploici.org / skartia@bcpemploici.org / moum@bcpemploici.org livhonse24@gmail.com
Le Coordonnateur du BCP-Emploi
Dr. Hermann TOUALY
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